LA CATHEDRALE NOTRE DAME
Un des premiers édifices gothiques construit de 1145 à 1235, à l'initiative de l'évêque Simon de Vermandois, cousin de Louis VI le Gros. Eglise à quatres étages avec sa voûte réalisée avec des croisées barlongues qui correpondent mal à des piliers alternativement forts et faibles et son transept aux bras terminés en hémicycle dont témoigne le savant étagement des fenêtres des croisillons. Un trait original de la cathédrale de Noyon est l'avant-nef précédée d'un porche de dimensions considérables. Le choeur se compose de trois travées droites, d'un hémicycle sur lequel s'ouvrent cinq chapelles rayonnantes et quatre chapelles en partie droite.
Noyon, cité de St-Eloi, patron des orfèvres, se devait de mettre la ferronnerie à l'honneur pour orner sa cathédrale. Les pentures de la porte de la salle du trésor sont du XIIème, un chariot à braises du XIVème, les grilles du porche sont du XVIIèmela clôture du choeur, en fer forgé et tôle dorée, est du XVIIIème. Autel néo-classique dessiné par Jacques Gondouin vers 1880 contenant les reliques de Saint-Eloi.La tour sud renferme deux cloches, bénites en 1938. Celle du nord, trois cloches bénites en 1923. Les deux tours s'élèvent à 65 mètres de hauteur. La réputation des cloches de la ville était si bien établie que jadis Noyon était surnommée "la bien sonnée" avec ses 56 cloches qui peuplaient les édifices religieux.
Charlemagne et Hugues Capet ont été couronnés à Noyon dans l'ancienne cathédrale romane détruite en 1131.
Les dépendances:
Le palais épiscopal montre encore un pavillon de brique et pierre avec tourelle à poivrière. C'est dans cet édifice que fut signé le traité de Noyon en 1516.
La salle capitulaire, prolongeant la façade ouest de la cathédrale, comporte cinq travées et mesure 24m sur 12m.
La sacristie , établie au XIVème, et divisée en deux parties au XVIIIème, renferme un mobilier abondant et de qualité. Calices, ciboires, ostensoirs et ornements, dont des chasubles du XVIIème et du XVIIIème, la garnissent. L'objet le plus étonnant est la cloche quadrangulaire de tôle rivée, munie d'une poignée, connue sous le nom de cloche Sainte-Godeberthe, qui, si elle n'a pas été forgée par saint Eloi comme le veut la légende, date de l'époque mérovingienne.
Ouvert tous les jours de 10h à 12h et 14h à 17h. Entrée gratuite. Tél : 03 44 44 21 88.
Site Web: la cathédrale
LA BIBLIOTHEQUE DU CHAPITRE
Construction en bois percée de neuf fenêtres, unique en France, d'un seul niveau sur deux rangées de poteaux, construite en 1506.
Parmi les 3500 livres couverts en parchemin ou en veau, on trouve : l'Evangéliaire de Morienval du IXeme, une édition de 1635 des "Essais" de Molière, des oeuvres de Calvin.
L'HOTEL DE VILLE
Construit entre 1485 et 1523, reconstruit en 1690, incendié en 1918, il est restauré en 1935. La façade Renaissance est richement décorée. L'intérieur abrite des bas-reliefs sculptés par Emile Pinchon, artiste de Noyon, pour l'exposition coloniale de 1931. Son frère, le peintre Joseph Pinchon est le créateur de Bécassine. L'escalier d'honneur est décoré d'une toile de Pinchon, de 1943, représentant la remise de la légion d'honneur à la ville.
Dans le square, une statue, oeuvre de Marius Claudel rend hommage à Ernest Noël, sénateur maire de Noyon et symbole de la résistance à l'ennemi.
LE MONUMENT AUX MORTS
Près de la cathédrale, réalisé en béton, ciment et calcaire, le monument inauguré le 22 mars 1925 est l'oeuvre des architectes Eugène Chifflot et René Lefèvre. Une frise sculptée par Emile Pinchon retrace les épisodes de la première guerre mondiale: prise d'otages du 29 septembre 1914, entrée des troupes françaises le 28 mars 1917, ruines de la ville le 25 août 1918, remise de la légion d'honneur et de la croix de guerre à la ville le 10 juillet 1920.
LE MUSEE DU NOYONNAIS
Installé dans l'ancien palais épiscopal, et réaménagé en 1996, il est consacré à l'histoire de la ville. Les collections retracent l'histoire de la ville de l'Antiquité à nos jours. Il renferme des peintures orientalistes de Joseph-Félix Bouchor, le lapidaire de la cathédrale Notre-Dame, du mobilier du Moyen-Age et une série de coffres splendides du XIIéme au XVIème provenant de la cathédrale de Noyon. Des pièces d'un jeu d'échec en bois de cerf datant du XIIème siècle et provenant des fouilles au pied de la muraille gallo-romaine y sont conservées.
Musée du Noyonnais - 7, rue de l'Evêché - Tél. 03 44 09 43 41.
Ouvert tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 17h, sauf mardis et jours fériés. Tarif: 3 Euros.
LE MUSEE JEAN CALVIN
La société d'histoire du Protestantisme Français, construit un musée en 1931, à l'emplacement de la maison natale de Jean Calvin, l'hostellerie du Cerf, détruite en 1918. Mobilier, livres, manuscrits reconstituent un itinéraire biographique permettant de découvrir les raisons de l'engagement du noyonnais Calvin. On peut admirer une belle collection de bibles imprimées au XVIème.
Musée Calvin - place Aristide Briand - Tél. 03 44 44 03 59. Ouvert tous les jours, sauf mardi, de 10h à 12h et 14h à 18h. Tarif: 3 Euros.
LES RUES ANCIENNES
La rue de Saint-Eloi et la rue de Paris sont bordées d'élégants hôtels particuliers des XVII et XVIIIeme, dont l'hôtel "Arnette".
Maisons du XIIIeme aux 3 et 8 place du Parvis.
LA FONTAINE DU DAUPHIN
Erigée en 1771 pour commémorer le mariage du dauphin, futur Louis XVI, et de Marie Antoinette d'Autriche, classée monument historique en 1924, elle fut démontée après la guerre et restaurée en 1971.
CIMETIERE MILITAIRE
Nécropole nationale avec ossuaire, entretenu aux frais de l'Etat par le Ministère des anciens combattants. D'une superficie de 6940 m2, il contient 1727 corps, dont 1028 en tombes.
HOTEL ARNETTE DE LA CHARLONNY
Hôtel particulier de la fin du XVIIIeme, actuellement école de musique et situé rue de Paris.