pgmonu

Construite au XIIIeme dans l'île, elle demeure cinq siècles sans grandes modifications. Mais en 1767, devenue trop vétuste, le cardinal de Gesvres, évêque de Beauvais en interdit l'utilisation. En 1782, àl'occasion de la construction d'une grange dîmeresse, le portail disparut. Vendue comme bien national en 1791, le clocher disparut en 1825, et en 1876 les eux collatéraux. Elle fut détruite au début du siècle dernier (1903) pour permettre la construction de l'Hôtel de Ville après avoir servi de magasins à la Faïencerie. Les chapiteaux et autres vestiges qui ont pu être récupérés lors de la démolition sont conservés au musée Gallé-Juillet.

Saint EVREMOND est né vers 640. Il fonde et dirige le monastère de Fontenay-sur-Orne, avant de devenir abbé au monastère de Mont-Major, où il y meurt. C'est Bernard II, châtelain de Creil qui sollicite de recevoir les reliques du saint, et les fait placer dans la chapelle de son château en 944. Le chapître de St-Evremond relevait du diocèse de Beauvais. Les chanoines de St-Evremond étaient les vrais curés de Creil, et le promu à la cure de St-Médard, nommé par eux, n'était que leur vicaire.

Une manufacture de faïence fine et grès fin fut fondée en 1797, le plus important actionnaire fut St-Cricq-Cazeaux qui opéra la fusion avec la fabrique de Montereau. L'usine fut fermée en 1895. Les pièces font actuellement la joie des collectionneurs et des antiquaires.

Le château a été reconstruit par Charles V au XIVème siècle à l'emplacement d'un château-fort beaucoup plus ancien. Il fut vendu par le Prince de Condé pour être détruit en 1780. De nombreux rois de France, de Saint-Louis à Louis XIV, y séjournèrent, en particulier Charles VI qui y soigna sa folie.

La mairie, située dans l'ile Saint-Maurice, fut construite après la démolition des restes du vieux château et de l'ancienne Collégiale Saint-Evremond, en 1902 par l'architecte Elphege Portemer. Elle a été inaugurée le 7 juin 1903. Le 30 août 1914, le général Galliéni et le général Maunoury y arrêtèrent les mesures qui devaient sauver Paris. En 1962, la partie ancienne a été modernisée et agrandie. Elle comprend trois parties, l'ancienne mairie, le bâtiment Ouest et la liaison entre les deux bâtiments.

Le premier pont en pierre édifié sur l'Oise se composait de quatre piles supportant trois arches. Celle du milieu était surélevée, formant dos d'âne. Louis XV demanda au grand ingénieur Perronet la reconstruction d'un grand pont, entrepris en 1753. Pour faciliter la batellerie, on construisit deux grandes arches au lieu de trois petites. On élargit les arches et on supprime le dos d'âne. Une croix est édifiée et bénite en 1759. Elle était l'emblème du maître de pont. En 1851, le pont fut allongé d'une nouvelle arche avec comblement du grand estuaire peu profond qui était rive droite et qui correspond à l'actuelle place Carnot. Retirée cette même année, la croix des Mariniers fut réédifiée à la demande des bateliers à proximité du pont sur la rive droite. En 1891, le pont de pierre est remplacé par un pont métallique. Détruit par le génie français en 1914, devant l'avance des allemands, il sera remplacé par un pont métallique suspendu qui sera conservé jusqu'à la fin des hostilités. En 1922, on construit un autre pont à arc métallique supérieur. Détruit à nouveau lors de la guerre en 1940, il est remplacé par le pont actuel inauguré le 7 juin 1948 par Jean Biondi qui avait demandé à ce qu'il n'ait qu'un seul pilier en rivière. Grâce à son tablier métallique, il ne pèse que 167 tonnes.
La première écluse de Creil date de 1829.

Les tufs ou maisons souterraines étaient creusés dans la roche. Les logements recherchés par les familles modestes au XIXème siècle, présentaient l'avantage d'être chauds l'hiver, frais l'été. Certains sont encore habités.
Dans les années 1910, Louis-Paul Carnavin habita à flanc de coteau une grotte. Cet ermite est plus connu des Creillois sous le surnom de Cricri.

Construit à la pointe de l'île en Amont, il date du XVIIIème siècle. Il est parfois appelé "Temple de l'Amour" et a été classé monument historique en 1924.

Juste avant le pont de la Boucherie, sur un bras de l'Oise, il a été construit en 1883.

A côté de la rue Charles Somasco, près des abattoirs et de la rue de la Brêche, c'est le dernier moulin de la Petit Brêche. De 1800 à 1867, il appartint au sieur Franchemont-Blot. Incendié en 1870, reconstruit et agrandi, il fut à nouveau incendié en 1965. En 1882, Mr Charles Somasco, directeur de l'usine Geneste-Merscher et Compagnie, demande l'autorisation de construire un pont sur la rivière de Petite-Brêche dans un terrain dépendant de l'ancien moulin Franchemont, dont les usiniers sont locataires. De 1975 à 1985, c'est la résidence Soamsco pour les personnes âgées.